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Désillusionez !

Doux rêves, Ô jours charmants, sachez
comme je cours, jours après nuits, pluies,
orages et belles matinées. Le train passe et,
de son cliquetis malveillant, éveille, lui,
Un doux concerto pour orgues et cymbales.

Je me lève, tendu et oreillé à l’écoute du
doux chant, Ô femmes d’argent. Criez !
Car j’arrive, oui, finissons-en de ces bévues
acharnées. Echecs, mon roi est mal placé !
Entamez les hordes de gloire pour l’animal !

Lavez-moi mon corps poussiéreux, celui
du nouveau venu dans l’espace féminin, vie.
Luisant des milliards de corpuscules aimés,
parcouru par des geignards-filants. Cesse
la couture de ces simulacres, Néant vital.

Car cette étendue pure qui jouit de milles et une
beautés, de mystères inexpliqués, d’attentions
cruciales pour la joie, Ô espace du moi. Runes,
prières et lamentations n’y feront rien, filles d’espion.
Car je suis déjà là, et je cogne cette porte qui râle.

J’ai laissé mon corps au vestibule, propre et prêt,
J’attends avec impatience l’ascension fulgurante
pour cet endroit absolu. Je n’ai plus d’inconnu, je volerais
haut pour mieux regarder cette réalité, la seule savante,
m’appelant comme une ordure, Reviens ! Point final.

[01/04/2008]